Ce vendredi 15/09 s’est tenue une troisième réunion entre la direction, le facilitateur et les syndicats de Delhaize auprès du ministre de l’Emploi. La direction est revenue hier soir vers les organisations syndicales, en leur transmettant un texte définitif et en exigeant au passage une réponse dans un laps de temps plus que serré. Trois jours pour prendre position, alors que dans les faits, les travailleurs mènent le combat social de leur vie depuis des mois.
Il n’aura pas fallu longtemps pour se décider. Le SETCa avait déjà consulté ses délégués en journée lors d’un intersiège qui portait sur le contenu des discussions de vendredi. « Discussion » est le terme adéquat. Car dans les faits, malgré plusieurs rencontres, malgré l’intervention du conciliateur social et puis du facilitateur, il n’y a jamais eu de vraie négociation chez Delhaize. La direction ne concède aucune ouverture ni garantie sur des points, présentés au préalable, qui sont pourtant essentiels pour les travailleurs (retrait du plan de franchise, plan social et présence syndicale chez les franchisés, trois points qui assureraient un avenir quel que soit le choix posé par les travailleurs). Le front commun syndical avait pourtant été très clair en énonçant ses revendications, dont 3 préalables.
Le SETCa rejette la proposition de la direction.
Le texte est peu précis et ne laisse pas de place à de vraies garanties. Même concernant les points sur lesquels il y avait eu des avancées lors des discussions de vendredi, nous constatons que celui-ci fait marche arrière et n’offre aucune garantie dans les faits.
Sur la base des mandats que le personnel nous a toujours accordés jusqu’à présent, nous pouvons confirmer que nous sommes à des années-lumière de ce que les travailleurs veulent et de ce dont ils ont besoin.
Sur le principe et dans les faits, nous sommes toujours opposé à la décision de Delhaize et à son plan de franchise. Nous demandons un vrai plan social pour les personnes qui ne voudraient pas tenter l’aventure de la franchise et souhaiteraient quitter l’entreprise. La moindre des choses que Delhaize puisse faire, c’est d’assumer son passif social. Nous exigeons aussi des garanties concernant l’avenir de la concertation sociale chez les franchisés. Nous n’avons obtenu aucune assurance par rapport à cela.
Dans l’état actuel des choses, il n’y a aucun accord possible avec la direction. Si toutefois elle devait revenir à de meilleurs sentiments et ouvrait enfin la porte à une vraie négociation, nous serions évidemment partie prenante.