Du 17 au 19 septembre, les syndicats actifs dans le secteur des soins de santé du monde entier se réunissent à Budapest, en Hongrie, pour la 3e conférence mondiale d'UNI Care. Malgré d'importantes différences en termes de contexte, les travailleurs des soins de santé sont confrontés aux mêmes problèmes partout dans le monde : sous-effectifs et manque de ressources, nécessité d’un travail faisable et violence sur le lieu de travail.
En effet, il ressort d’un récent rapport de l'Organisation mondiale de la Santé que le secteur de la santé est caractérisé dans le monde entier par un risque très élevé de violence. Jusqu'à 38% des travailleurs sont confrontés à la violence physique tôt ou tard dans leur carrière et encore davantage de travailleurs sont menacés ou exposés à des agressions verbales.
Notre vice-président, Johan Van Eeghem, est intervenu sur ce thème le deuxième jour de la conférence afin de souligner l'importance de la concertation sociale et des négociations collectives sectorielles dans la gestion de ce problème. À cette fin, il a expliqué notre lutte historique pour une approche structurelle, entre-temps devenue bonne pratique, ICOBA.
ICOBA est un centre de connaissances et d'expertise géré par les partenaires sociaux qui aide les délégués et les organisations du Non-marchand en termes de politiques et de gestion des agressions et des comportements inappropriés sur le lieu de travail. Ce centre propose des formations, une assistance et des outils pour promouvoir de manière préventive un environnement de travail sûr et mieux gérer les situations difficiles. Et ce, avec d'excellents résultats.
Nathalie Lionnet, secrétaire fédérale, est intervenue à son tour, soulignant l'importance de meilleures normes minimales en termes de dotation en personnel par rapport au nombre de patients. Ces normes sont importantes pour garantir la sécurité du personnel. Les effectifs doivent être suffisants, c’est pourquoi ils ne doivent pas être liés aux ressources financières.
Le dialogue social et les négociations collectives sont clairement essentiels pour parvenir à un changement structurel et créer des conditions de travail sûres et acceptables. Ce n'est qu'en agissant ensemble contre le manque de personnel, la violence et le manque de moyens que nous pourrons contribuer à transformer le secteur des soins de santé en un environnement de travail digne et sûr pour tous.